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État profond : qui nous gouverne ?

En France, ce sont le Président de la République et le Parlement, en édictant et en promulguant les lois, qui semblent nous gouverner. En réalité, un cercle restreint de la classe dominante exerce une influence directe sur eux. Son but – souvent inconscient : pérenniser l'état actuel des choses.

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Par Quentin L.

Lecture 2 min

Qui gouverne la France ?

Cette question a priori anodine appelle à première vue une réponse évidente : ceux qui gouvernent le pays sont les membres du gouvernement, à commencer, bien sûr, par le Président de la République, le Premier ministre et les différents ministres, ainsi que les députés de l’Assemblée Nationale et les membres du Sénat.

La réalité est quelque peu différente. Pour caricaturer, les membres du gouvernement ne sont en fait que les marionnettes et les pantins de quelques individus de la classe dirigeante, l’« État profond » (1), une oligarchie non-élue qui ne se contente pas seulement de gouverner, mais règne sans aucun mandat.

Rappelons qu’une classe sociale n’est pas une simple accumulation d’individus, mais qu’elle se définit par ses rapports dans la logique de production et avec les autres classes (pour simplifier, et pour paraphraser le philosophe Michel Clouscard, il y a une classe qui consomme plus qu’elle ne produit – la bourgeoisie capitaliste, et une classe qui produit plus qu’elle ne consomme – le prolétariat).

Mais qui donc compose ce dit « État profond » ?

En premier lieu, certains apparatchiks, conseillers et faiseurs de princes, qui suivent de près chaque président (tels que Jacques Attali en France ou encore Henry Kissinger aux États-Unis), mais aussi le MEDEF et ses représentants (Geoffroy Roux de Bézieux aujourd’hui).

En second lieu, quelques grands tenants du capital, que ce soient des propriétaires de médias (Xavier Niel, Vincent Bolloré, etc.), des patrons de groupes de luxe (Bernard Arnault, François Pinault), ou encore des vendeurs d’armes (groupe Dassault notamment).

Pour finir, un complexe militaro-industriel et de renseignement (DGSI, DGSE, CIA, etc.), ainsi que quelques généraux et chefs des armées.

Tous ces individus, qui « font » et « défont » les différents présidents de la République, sont traversés par un rapport social qui les domine, du fait de leur appartenance à la classe dominante de la société. Ils trouvent leurs intérêts au sein du mode de production capitaliste et n’ont donc aucun avantage à le voir disparaître.

Ils croient eux les premiers au mérite, à l’élection et à la liberté d’expression comme modèle démocratique (libre de dire n’est pas libre de décider !), parce qu’ils sont les faiseurs de l’idéologie dominante, qui, rappelons-le là aussi, est toujours celle de la classe dominante.

Seulement, ils sont en retour faits de cette idéologie parce qu’ils sont prisonniers du rapport social qui est le leur, et n’entrevoient aucun autre monde comme possible. Tout leur habitus est tourné vers la conservation, le maintien et la sauvegarde du mode de production capitaliste, cela sans même qu’ils en soient conscients, la plupart du temps.

Ce que d’aucuns appellent l’« État profond » qui gouverne la France n’est donc rien d’autre qu’un cercle restreint, informel et influent, composé de membres de la classe dirigeante, la bourgeoisie capitaliste, classe contre laquelle il faut que nous luttions pour construire les bases et les fondements d’un autre monde qui n’est pas seulement possible, mais dont les prémisses sont bel et bien déjà là.


(1) L’universitaire canadien Peter Dale Scott, dans son ouvrage « L’État profond américain. La finance, le pétrole et la guerre perpétuelle », indique que « “l’État profond” [est] une expression qu'[il a] empruntée à la Turquie (...). Il s’agit d’un pouvoir qui ne provient pas de la Constitution, mais de sources extérieures et supérieures à celle-ci, et qui est “plus puissant que l’État public.” »
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